Chirurgie de la Colonne Vertébrale Cervicale et Lombaire

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Les lombalgies communes :

La prévalence de la lombalgie chronique a été estimée en France à 7,9 % dans une étude de l’INSEE datant de 2004. 
Cette douleur est souvent d’origine multifactorielle ( articulaire, musculaire, …)

Cliniquement, les patients se plaignent d’une douleur lombaire basse postérieure qui peut éventuellement irradier dans les fesses ou la face postérieure des cuisses. 
Cette douleur est essentiellement mécanique mais des réveils nocturnes, notamment lors des changements de position, sont aussi fréquents.La position assise est souvent douloureuse et les activités physiques ont tendance à majorer la symptomatologie. Au contraire, le repos soulage souvent les patients.
En revanche, une symptomatologie radiculaire (sciatique ou cruralgie) est en règle absente et l’examen neurologique est normal, sans signes de tension radiculaire.


Traitement médical de la lombalgie commune :

Le traitement médical est au mieux coordonnée par un rhumatologue ou un médecin rééducateur. Il a pour objectif de mettre en place un programme de réadaptation à l’effort coordonnant kinésithérapie, médicaments antalgiques, ergothérapie, corset ou ceinture lombaire, …etc…
Les différents traitements pré-opératoires ont aussi pour objectif de déterminer la cause précise de la lombalgie.

Le médecin rééducateur et le rhumatologue sont les praticiens clefs dans la prise en charge d’une lombalgie chronique commune. La chirurgie n’est jamais le traitement de première intention.

Traitement chirurgical de la lombalgie commune:
La prise en charge chirurgicale de la lombalgie doit rester exceptionnelle. La principale problématique est de définir le lien de causalité entre la douleur et son origine rachidienne précise (disques, articulaires, muscles, ligaments, ….).
La décision doit toujours être le fruit d’une discussion multidisciplinaire et la stricte sélection des patients éligibles à une intervention est essentielle pour obtenir des bons résultats. 

Plusieurs options thérapeutiques sont possibles :
– arthrodèses lombaires
– prothèses discales
– neurolyse articulaire postérieure.
– stabilisation dynamique…


Neurolyse articulaire postérieure :

L’intérêt de cette technique est très discuté. L’objectif recherché est de « brûler » le nerf qui innerve les articulations postérieures. La cause n’est pas traitée mais l’information douloureuse serait supprimée.
L’intérêt de cette technique est très discuté dans la littérature et de nombreuses équipes internationales ont abandonné ce geste.






Arthrodèses lombaires :

L’objectif de l’arthrodèse est de bloquer la mobilité entre plusieurs vertèbres. Le risque principal est celui de la dégradation des étages adjacents mais dans certains cas, le segment opéré est trop abimé pour pouvoir espérer un bon résultat avec une procédure conservant la mobilité.

Prothèses discales lombaires :

Depuis les années 1950, de nombreux chirurgiens se sont penchés sur les alternatives possibles à la fusion vertébrale (l’arthrodèse) dans la pathologie dégénérative lombaire. Les prothèses totales de disque connaissent un essor important depuis les années 1980. 

L’objectif principal de l’arthroplastie lombaire est de soulager les douleurs lombaires. A long terme, son utilisation se justifie si elle permet de prévenir ou retarder la dégradation des segments adjacents et de réduire, par rapport à l’arthrodèse, le taux d’interventions itératives liées à des discopathies adjacentes. 

L’arthroplastie discale consiste à remplacer le disque intervertébral dégénéré par une prothèse articulaire, qui rétablit la hauteur intervertébrale et la mobilité de l’unité vertébrale.

Le remplacement du disque intervertébral est proposé dans le traitement de la lombalgie chronique et invalidante, provoquée par des lésions discales dégénératives après échec d’un traitement médical bien conduit pendant au moins 6 mois (médicamenteux, kinésithérapie, etc.). 
Cet implant est considéré comme une technologie innovante et est en cours d’évaluation. Ces implants sont depuis peu pris en charge par la Sécurité Sociale.
Son utilisation est aujourd’hui encadrée par les recommandations de la Haute Autorité de Santé (source HAS).