Chirurgie de la Colonne Vertébrale Cervicale et Lombaire

7 bis A rue de la porte de Buc, 78000 Versailles - 5 rue Leroux, 75116 Paris

En vue de votre hospitalisation, il est nécessaire de constituer un dossier administratif afin de réserver votre chambre.
Vous pouvez par exemple effectuer ces démarches dès la sortie de votre consultation avec votre chirurgien ou bien le jour de votre consultation d’anesthésie.
Veillez à bien vous munir d’une pièce d’identité, de votre carte et attestation vitale ainsi que de vos documents relatifs à votre mutuelle.
N’oubliez pas de nous retourner la fiche d’information éclairée lue et signée. 

Consultation d’anesthésie:
Vous devez vous rendre à la consultation d’anesthésie en vue d’une intervention. 
Veillez à prendre rendez-vous dès que possible afin de pouvoir réaliser les examens complémentaires nécessaires.

Merci de venir avec les résultats des bilans sanguins (ou autres) prescrits par votre chirurgien ainsi que tout autre document (compte rendu d’hospitalisation, d’exploration cardiologique ou respiratoire, d’examen de radiologie, d’allergologie).
Ces résultats permettent d’éviter de nouvelles prescriptions inutiles et coûteuses.
De plus, avant certaines chirurgies, l’anesthésiste pourra mettre en place éventuellement une procédure d’épargne sanguine adaptée à votre cas. 
Merci de nous fournir également les ordonnances récentes prescrites par vos différents médecins afin d’optimiser votre prise en charge en péri-opératoire.


Questions les plus fréquentes, par le Dr Frédéric Martin

  • « Quel est le rôle de l’anesthésiste ? » 

L’anesthésiste est un médecin spécialiste. Lors de la consultation d’anesthésie, il vous proposera une prise en charge adaptée à votre cas et vous expliquera la procédure anesthésique utilisée. Le médecin anesthésiste réalise l’anesthésie le jour de l’intervention et vous suivra en postopératoire pour la prise en charge médicale après l’intervention ainsi que la gestion de la douleur.

  • «  Que se passe t’il pendant une anesthésie générale ? Est ce que mon cœur arrête de battre ? » 

L’anesthésie générale est un « coma » médicamenteux induit par l’administration de produits anesthésiques. Ce coma est réversible à l’arrêt des produits, et, est de profondeur variable en fonction du geste médical (coloscopie par exemple) ou chirurgical. Il n’y a pas de « petite anesthésie ». Les principales fonctions vitales sont préservées et le cœur ne s’arrête jamais (en dehors de situations exceptionnelles). En revanche, la conscience et donc les mécanismes ventilatoires (« respiration ») sont quasi systématiquement bloqués nécessitant une assistance au moyen d’un masque sur le visage ou d’une sonde d’intubation reliée à une machine.

  • « Il paraît qu’on ne peut pas avoir plus d’un certain nombre d’anesthésie dans sa vie ? » 

Il n’existe pas à ce jour de données scientifiques et le bon sens devrait plutôt nous orienter vers cette question : « souhaitez vous être opéré sans anesthésie ? ».

  • « Si la chirurgie est plus longue que prévue, vais je me réveiller pendant l’opération en raison d’une quantité insuffisante de produit? » 

Non. Les médicaments de l’anesthésie sont administrés en continu tout au long de l’intervention pour vous maintenir sous anesthésie. Leur effet est rapidement réversible suite à l’arrêt de leur administration garantissant un réveil rapide.

  • « Peut on se réveiller pendant une anesthésie ? »

En terme médical, on parle de mémorisation peropératoire. Il s’agit du souvenir d’éléments survenus pendant l’anesthésie ou l’acte chirurgical. C’est un événement indésirable qui peut survenir lors d’une anesthésie générale.  Il s’agit d’un épisode très rare avec une fréquence entre 1/1000 à 2 /1000. Il existe des facteurs de risque comme une césarienne sous anesthésie générale, des patients « fragiles », les polytraumatrisés, la chirurgie cardiaque, des antécédents de mémorisation,…
N’hésitez pas à en parler et à poser des questions !

  • « Quel est le risque de ne pas se réveiller après une anesthésie ? »

Le risque de décès au cours d’une anesthésie chez un patient en bon état général est de 1 pour 250000. C’est donc exceptionnel, sensiblement identique au risque observé dans l’aéronautique.

Lienhart A., Auroy Y., Pequignot F. et al. – Survey of anesthesia-related mortality in France. Anesthesiology, 2006 ; 105(6) : 1087-1097.

  • « L’anesthésie est elle la seule technique responsable d’une fatigue après une opération ? »

La fatigue que vous pouvez ressentir après une opération est multifactorielle (chirurgie, anesthésie, médicaments pour la douleur, jeûn,…). Cette opération va induire un « stress » se traduisant par une réponse endocrinienne et inflammatoire nécessaire à votre guérison.

Martin F., Fletcher D. – Physiopathologie du stress et de l’agression péri-opératoires – DEQUAD RRAC (récupération rapide après chirurgie) – Paris, ARNETTE, 2007.

  • « Quels sont les risques d’une anesthésie ? »

Vous trouverez une fiche de synthèse rédigée par la société française d’anesthésie-réanimation (SFAR) dans la rubrique liens utiles SFAR espace grand public.

  •  «  La douleur est elle « utile » après une opération ? »

La douleur n’ a aucun intérêt en péri-opératoire. Elle ne fera que ralentir votre récupération après l’intervention en altérant votre sommeil et freinant ainsi la kinésithérapie et votre activité.

  • « J’ai eu froid pendant l’opération et du coup j’ai eu une bronchite. Est ce normal ? »

L’exposition au froid en salle d’intervention peut entraîner des complications (saignement, infection, problèmes cardio-vasculaires) et donc, on utilise de façon quasi-systématique une couverture chauffante à usage unique.
Des complications pulmonaires peuvent survenir en post-opératoire et sont favorisées par des facteurs dus aux patients (âge > 50 ans, pathologie respiratoire pré existante (tabac), anémie…) et dus à l’acte chirurgical ( type de chirurgie, durée de la chirurgie, urgence).

Canet J, Gallart L, Gomar C, et al. Prediction of postoperative pulmonary complications in a population-based surgical cohort. Anesthesiology 2010;113: 1338 –1350.

  • « Quelle est la différence entre une rachianesthésie et une péridurale ? »

Ces deux techniques d’anesthésie et ou d’analgésie loco régionales sont très couramment utilisées. La différence est « anatomique ». Lors d’une anesthésie péridurale (souvent pratiquée pour la gestion de la douleur lors des accouchements), le produit anesthésique est administré dans un espace cellulo-graisseux autour de la dure-mère alors que pour faire une rachianesthésie (appelées par certains « anesthésie rachidienne »), la dure-mère est franchie par l’aiguille. De plus, lors d’une anesthésie péridurale, un cathéter est quasiment systématiquement laissé en place permettant l’administration sur plusieurs heures de produits anesthésiques.

  • « Vais je avoir une petite anesthésie pour cette opération ? »

La « petite anesthésie » n’existe pas et elle suggère qu’il n’y a pas de risque ce qui est inexact. Nous prenons des risques chaque jour dans notre vie quotidienne sans en avoir conscience. Ce qui est sûr, c’est que vous ne serez jamais autant surveillé qu’au cours d’une opération avec une surveillance continue par un anesthésiste réanimateur apte à gérer toutes complications.

  • « Comment expliquer à mon enfant le déroulement de l’anesthésie et de l’opération ? »

Les enfants sont parfois anxieux avant une anesthésie. Ils ont peur de se réveiller pendant l’opération à cause du bruit, de la lumière, d’un cauchemar… Il est essentiel de leur expliquer qu’il ne s’agit pas d’un « dodo » normal et qu’ils ne peuvent pas se réveiller. C’est le médecin anesthésiste qui arrête les médicaments (comme quand on ferme un robinet d’eau) permettant à l’enfant de se réveiller. Pour vous aider, n’hésitez pas à visionner avec votre enfant la vidéo mise en ligne par les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) qui raconte le déroulement d’une intervention (rubrique information patients – vidéo éducatives puis cliquez sur le lien).

  • « Quelle est la durée de validité d’une consultation d’anesthésie ?  »

Il n’y a pas de durée de validité d’une consultation d’anesthésie. En effet, si l’acte chirurgical ou médical est différent, la technique d’anesthésie est susceptible d’être différente. Comme la consultation d’anesthésie a pour but de recueillir votre consentement éclairé pour une technique anesthésique si l’acte est différent les explications le seront également. En revanche (en dehors des urgences), il existe un délai légal entre la consultation d’anesthésie et l’acte anesthésique qui est de 48 h au minimum. 
Ministère des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville. Décret n° 94-1050 du 5 décembre 1994 relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l’anesthésie et modifiant le Code de la Santé Publique (troisième partie : décrets). Journal Officiel de la République Française, 8 décembre 1994 ; 17383-5.

  • « Comment l’anesthésiste fait il pour connaitre la quantité exacte d’anesthésique à administrer ?  »

Chaque médicament anesthésique est adapté à l’état de santé du patient et au type de chirurgie qu’il doit subir. Chaque individu est différent pour des raisons génétiques, et en fonction des pathologies qu’il présente. Ainsi la quantité de médicament anesthésique variera avec : âge, poids, sexe, médicaments en cours, pathologie cardiaque, respiratoire, …).
Parmi les indicateurs qu’utilise l’anesthésiste, il y a : la fréquence cardiaque, la pression artérielle, l’oxygénation, la production de gaz carbonique, l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau, la concentration expirée de gaz anesthésique.
Parce que chaque individu est différent, l’anesthésiste ajustera cette quantité de médicament anesthésique au cas par cas.

  • « Pourquoi être à jeun avant une anesthésie ?  »

Il est vital que votre estomac soit vide au moment de l’anesthésie. En effet, lors de l’anesthésie, tous les réflexes de protection disparaissent. Ainsi, si l’estomac est plein, le contenu de l’estomac peut remonter dans les cas les plus graves, inonder vos poumons. Ce contenu est très acide et peut léser très gravement vos poumons de façon prolongée.

  • « Puis je fumer avant d’être opéré ?  »

Vous ne devez pas fumer avant une opération ! Cela permettra d’améliorer les résultats de la chirurgie (réduction de l’infection du site opératoire, amélioration de la cicatrisation et de la consolidation osseuse,…).
C’est une excellente opportunité pour arrêter définitivement de fumer et cela renforce votre motivation et vos chances d’arrêt définitif.

  • « Est ce que certaines herbes, compléments alimentaires, peuvent affecter mon anesthésie?»

De nombreuses recherches ont lieu sur l’impact de certains régimes alimentaires et certaines herbes sur l’anesthésie et la douleur.
Certaines herbes augmentent la durée de l’anesthésie, d’autres augmentent le saignement. Il est donc essentiel que vous signaliez à votre anesthésiste toutes les substances que vous prenez avant une opération, même celles issues de médecines dites « parallèles ».

  • « C’est quoi un ePatient ? »

Il s’agit d’un patient qui utilise internet à la recherche d’informations médicales spécifiques. Il utilise des moyens de communications électroniques (réseaux sociaux, …) pour discuter.


  • « Est ce que le tatouage empêche la péridurale ? »

Les tatouages et piercings sont à la mode depuis les années 1990. Ils peuvent être à l’origine de problèmes médicaux (infections bactériennes ou virales (hépatites B et C, VIH ; saignement ; allergie ; douleur). Cette mise au point permet de donner quelques explications aux patients porteurs de ce type de décoration. Le risque des piercings du nez et de la langue est dû au risque d’inhalation (poumon) ou d’ingurgitation lors de l’anesthésie générale ainsi que de saignement et oedèmes des voies aériennes.
Pour les tatouages,  à ce jour, aucune complication grave n’a été rapportée dans la littérature. Cependant, en raison de l’absence de recul à long terme, il est recommandé de ponctionner en peau saine ou de réaliser une incision du derme avant d’introduire l’aiguille de péridurale.
Mercier FJ, Bonnet MP. Tattooing and various piercing: anaesthetic considerations. Curr Opin Anaesthesiol. 2009 Jun;22(3): 436-441.A

Complément d’information sur le site: anesthésie versailles
Lien: Anesthésistes Versailles